Bon anniversaire Nicolas
Je ne t'offre pas une cravate...
mais un petit texte
sur
ce "petit étranglement social"
La cravate, ce petit étranglement social.... Elle est bien plus érotique qu'on ne le pense....
Elle est l'attribut du pouvoir des hommes et de leur servitude. Elle nous le rappelle : l'un ne va pas sans l'autre. Le président de la République n'est-il pas tenu en laisse par ses électeurs .
Qu'elle soit gentiment rayée, parsemée d'un semis de fleurs ou de petites lunes argentées, la cravate est cruelle.
Elle vous strangule, mais en dépit des apparences, ce n'est pas la liberté, ce sont les pulsions que l'on garrotte.Grâce à la cravate, n'existe plus que ce qui se situe au-dessus de la pomme d'Adam : le "cerveau-travail". Exit le sexe, les sentiments et les émotions....
C'est la raison pour laquelle, avant une réunion, une rencontre ou un comité, les hommes la palpent du bout des doigts comme un fétiche, ou bien la resserrent d'un coup de laisse jusqu'à s'infliger une petite marque rose, cet "eczéma du pouvoir" - bien connue de La Fontaine..C'est pourquoi aussi, à peine rentré chez lui, l'homme dénoue le morceau de chiffon avec un petit cri de soulagement quasi orgastique. L'affaissement est alors total. L'homme se retrouve en King Kong du quotidien, vieux pantalon affaissé, chaussettes trouées, il se récupère, corps et âme, sexe en prime, à l'ère du Cro-magnon.L'âme commence à frétiller. Les pulsions à le déborder. Le serial Killer est souvent, à la ville, cet être dûment cravaté, ganté, raffiné, qui n'oublie pas de lever le petit doigt en sirotant son thé.Elle leur rappelle qu'ils sont binaires : une vie au travail et une autre à la maison.
La cravate est l'ami des hommes, et l'on ne la mélange jamais ! Tout cela les sauve assurément de la névrose et de la dépression...
Si les femmes portaient une cravate, sans doute parviendraient-elles beaucoup plus facilement à séparer leur vie professionnelle de leur vie privée ?
Mais elles mélangent toujours tout, téléphonent à la nourrice sur leur lieu de travail - on le leur reproche assez -, et continuent à travailler à la maison - on le leur reproche tout autant.
La perméabilité de leurs vies est épuisante, la porosité de deux cerveaux - droit et gauche - est totale, car elles manquent d'un objet symbolique pour leur rappeler qu'elles sont coupées en deux.
Au contraire, pour déranger encore plus leur existence, ne disposent-elles pas d'un "sac à foutoir" dans lequel elles glissent leur double vie ? Et que l'on ne me réponde pas que les femmes, elles, ont le rouge à lèvres ou le vernis à ongle comme "maquillage social", car ils sont également utilisés pour séduire....
La cravate est décidément unique et fort utile. Mais dangereuse pour les femmes..
N'encourage-t-elle pas les hommes à être "monotâche" ?
Peut-on offrir sans risque une cravate à son mari sans l'inciter à retourner derrière son bureau ?
Ne vaudrait-il pas mieux le gâter avec un "string léopard" ou une paire de tongs ?
C'est oublier qu'offrir une cravate est, mine de rien, un geste coquin, car on ne peut s'empêcher de fantasmer sur le moment où elle sera desserrée, et l'homme déshabillé.
La cravate est un objet très érotique. Elle rappelle aux petites filles le retour de leur papa à la maison, ce père qui sentait le tabac et le parfum boisé et qui se rendait libre d'un simple petit geste de desserrage du licol.
C'est pourquoi les hommes à cravate sont si charmants - de même que les hommes à lunettes.
Un peu comme ces femmes cachées sous leur étole ou comme les blondes hitchcockiennes, tirées à quatre épingles, à qui l'on rêve d'arracher les bas de soie.
Qu'elle soit gentiment rayée, parsemée d'un semis de fleurs ou de petites lunes argentées, la cravate est cruelle.
Elle vous strangule, mais en dépit des apparences, ce n'est pas la liberté, ce sont les pulsions que l'on garrotte.Grâce à la cravate, n'existe plus que ce qui se situe au-dessus de la pomme d'Adam : le "cerveau-travail". Exit le sexe, les sentiments et les émotions....
C'est la raison pour laquelle, avant une réunion, une rencontre ou un comité, les hommes la palpent du bout des doigts comme un fétiche, ou bien la resserrent d'un coup de laisse jusqu'à s'infliger une petite marque rose, cet "eczéma du pouvoir" - bien connue de La Fontaine..C'est pourquoi aussi, à peine rentré chez lui, l'homme dénoue le morceau de chiffon avec un petit cri de soulagement quasi orgastique. L'affaissement est alors total. L'homme se retrouve en King Kong du quotidien, vieux pantalon affaissé, chaussettes trouées, il se récupère, corps et âme, sexe en prime, à l'ère du Cro-magnon.L'âme commence à frétiller. Les pulsions à le déborder. Le serial Killer est souvent, à la ville, cet être dûment cravaté, ganté, raffiné, qui n'oublie pas de lever le petit doigt en sirotant son thé.Elle leur rappelle qu'ils sont binaires : une vie au travail et une autre à la maison.
La cravate est l'ami des hommes, et l'on ne la mélange jamais ! Tout cela les sauve assurément de la névrose et de la dépression...
Si les femmes portaient une cravate, sans doute parviendraient-elles beaucoup plus facilement à séparer leur vie professionnelle de leur vie privée ?
Mais elles mélangent toujours tout, téléphonent à la nourrice sur leur lieu de travail - on le leur reproche assez -, et continuent à travailler à la maison - on le leur reproche tout autant.
La perméabilité de leurs vies est épuisante, la porosité de deux cerveaux - droit et gauche - est totale, car elles manquent d'un objet symbolique pour leur rappeler qu'elles sont coupées en deux.
Au contraire, pour déranger encore plus leur existence, ne disposent-elles pas d'un "sac à foutoir" dans lequel elles glissent leur double vie ? Et que l'on ne me réponde pas que les femmes, elles, ont le rouge à lèvres ou le vernis à ongle comme "maquillage social", car ils sont également utilisés pour séduire....
La cravate est décidément unique et fort utile. Mais dangereuse pour les femmes..
N'encourage-t-elle pas les hommes à être "monotâche" ?
Peut-on offrir sans risque une cravate à son mari sans l'inciter à retourner derrière son bureau ?
Ne vaudrait-il pas mieux le gâter avec un "string léopard" ou une paire de tongs ?
C'est oublier qu'offrir une cravate est, mine de rien, un geste coquin, car on ne peut s'empêcher de fantasmer sur le moment où elle sera desserrée, et l'homme déshabillé.
La cravate est un objet très érotique. Elle rappelle aux petites filles le retour de leur papa à la maison, ce père qui sentait le tabac et le parfum boisé et qui se rendait libre d'un simple petit geste de desserrage du licol.
C'est pourquoi les hommes à cravate sont si charmants - de même que les hommes à lunettes.
Un peu comme ces femmes cachées sous leur étole ou comme les blondes hitchcockiennes, tirées à quatre épingles, à qui l'on rêve d'arracher les bas de soie.
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